L’AAE constitue « une force de proposition » visant l’atteinte des ODD

Le vice-président de l’Association africaine de l’eau (AAE), le Sénégalais Lansana Gagny Sakho a profité de l’ouverture d’un séminaire sous-régional de partage d’expériences sur les bonnes pratiques mercredi 22 janvier 2020 à Dakar pour révéler rôle de son institution dans l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). De l’avis de M. Sakho, l’Association africaine de l’eau fonctionne comme « une force de propositions, à la disposition des gouvernements africains afin qu’en 2030, l’Afrique puisse enregistrer des résultats dans l’atteinte des Objectifs de développement durable des Nations unies ».

 

« Il s’agit d’identifier d’abord les problématiques liées à cet accès à l’eau et l’assainissement sur le continent, puis de proposer des solutions concrètes pour l’atteinte des ODD », a poursuivi le vice-président de l’Association africaine de l’eau par ailleurs directeur général de l’Office national de l’assainissement au Sénégal (ONAS). Soulignant qu’« il faut, à un moment donné, s’arrêter, pour évaluer le chemin parcouru et se pencher sur les problématiques d’accès à l’eau potable ».

Cette rencontre, à l’initiative du comité Sénégal de l’Association africaine de l’eau, portait sur « les défis de l’accès à l’eau et l’assainissement en Afrique horizon 2030 ».

L’un des objectifs de cette rencontre, consiste à « voir comment travailler avec cette association qui est une force de propositions pour les gouvernements africains pour qu’en 2030, l’Afrique puisse avancer dans les ODD », a précisé Lansana Gagny Sakho.

Poursuivant son speech, il ajoute : « pour ce faire, il faut une situation de référence pour arriver à l’atteinte des ODD », notamment en apportant des réponses à « deux défis majeurs », parmi lesquels la problématique de la démographie.

 

« Les Etats n’ont pas les moyens pour financer » le gap en matière d’accès à l’eau et à l’assainissement. « Il faut une forte implication du secteur privé dans l’exécution des projets mais également pour le financement des projets, et ainsi tout mettre en cohérence pour que l’AAE puisse définir des lignes d’ensemble pour l’atteinte des ODD », a préconisé le vice-président de l’Association africaine de l’eau.

Selon lui, c’est en ce sens que cet atelier « est essentiel en définissant une feuille de route pour l’Afrique de l’Ouest », afin que les pays concernés puissent « avoir des pistes de solutions et des approches communes pour l’atteinte des ODD ».

« Cette feuille de route doit être adoptée par l’AAE, car il est certain que les pratiques faites depuis 20 ans, n’ayant jamais donné de résultats probants, ont besoin d’être réaménagées », a conclu M. Sakho.

 

Pour sa part, le directeur exécutif de l’Association africaine de l’eau, Sylvain Usher a laissé entendre que l’accès à l’eau et l’assainissement nécessitent des mécanismes de financements innovants devant permettre aux Etats d’apporter des services de qualité aux populations. « Il faut de nouveaux financements permettant aux Etats de mettre en place des systèmes de distribution de l’eau aux populations mais également une nouvelle gouvernance de l’eau », a-t-il confié à l’assistance.

En outre, il relève que si « 60 à 70% des populations » de la partie ouest africaine du continent africain ont accès à l’eau potable, « beaucoup moins ont accès à l’assainissement ».

M. Usher invite, dans ce même ordre d’idée à copier l’initiative du comité Sénégal de l’Association africaine de l’eau. « Cette initiative doit être reproduite dans d’autres régions du continent afin de mener ces réflexions » en vue d’arriver « à des actions concrètes pour l’atteinte des objectifs de développement durable. Nous pensons que toutes ces réflexions mises ensemble au niveau continental, peuvent permettre de prendre des actions concrètes pour ces ODD en Afrique », a déclaré Sylvain Usher.

Enfin, le directeur exécutif de l’AAE qui évoque les pays les plus en vue en termes d’assainissement, estime que le Sénégal demeure un exemple à partir duquel il est possible de travailler au renforcement de capacités des autres pays dans ce domaine.

Moctar FICOU / VivAfrik

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