Le Sénégal a été réélu, lors du 21e congrès de l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement (Aae), à la vice-présidence. Ce congrès, qui se tient à Abidjan du 20 au 24 février 2023, a pour thème : «Agir pour une gestion durable des ressources et un accès pour tous à l’eau et à l’assainissement en Afrique.»
L’Association africaine de l’eau devient Association africaine de l’eau et de l’assainissement. Ce changement est intervenu lors du 21e congrès de l’organisation, qui se tient du 20 au 24 février 2023, à Abidjan, la capitale de la République de Côte d’Ivoire. A cette rencontre présidée par le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, le Sénégal a été réélu à la vice-présidence de l’Aae, en présence de Issakha Diop, ministre auprès du ministre de l’Eau et de l’assainissement, chargé de la Prévention et de la gestion des inondations, ainsi que du Directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), Mamadou Mamour Diallo. Et ce dernier de se féliciter de la reconduction du Sénégal à la vice-présidence. «Il faut rappeler que le Sénégal va présider la région Afrique de l’Ouest. Ce qui est une confirmation du leadership du Sénégal dans le domaine de l’eau et de l’assainissement», analyse-t-il. Aussi, souligne M. Diallo, «les participants au congrès ont tous compris l’importance de l’eau dans les politiques publiques. Avec les changements climatiques, les Etats doivent avoir une approche beaucoup plus proactive et qui prenne en compte cette rareté de l’eau, de manière à satisfaire la demande de plus en plus prégnante des populations. C’est un aspect qui a été bien développé à travers les différents panels».
Sur le volet de l’assainissement, Mamour Diallo considère que «le Sénégal est un pionnier ; et n’a pas de leçon à recevoir aujourd’hui dans ce domaine. Selon lui, le Président Macky Sall a mobilisé d’importants financements pour faire de l’assainissement un sous-secteur prioritaire. Par conséquent, les pays africains qui nous entourent sont en train de suivre, pour la plupart, le modèle sénégalais en la matière».
Pour régler le problème de l’eau et de l’assainissement dans le monde entier, il faudra des investissements d’un montant d’environ 75 mille milliards de dollars, selon le ministre de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité ivoirien, Bouaké Fofana.
Le Premier ministre ivoirien indique qu’en 2050, l’Afrique aura plus de 2 milliards d’habitants, sans oublier les conséquences du réchauffement climatique, autant d’événements qui rendront l’accès à l’eau plus difficile. «Gagner la bataille de l’accès à l’eau potable nécessitera au moins une multiplication par 12 du taux de progrès actuel en matière d’eau potable et d’assainissement. C’est pourquoi nous n’avons pas d’autre choix, en tant que continent, en tant qu’Africains, en tant que pays, que de réussir. Et le reste du monde avec nous. Nous en avons les moyens. Nous avons l’eau en Afrique sous le sol de notre continent parcouru par trois des 15 plus grands fleuves au monde dont le second plus grand, le Nil (le Sénégal, Congo, Niger, etc.)», a dit M. Achi.
Malgré les quelques 420 millions d’Africains qui manquent encore d’un service d’eau potable de base aujourd’hui et 780 millions de services d’assainissement, Patrick Achi a exprimé son optimisme quant à la capacité des pays africains dont l’eau souterraine du continent représente 99% de toute l’eau douce liquide sur terre, à remporter ensemble la bataille de l’eau et de l’assainissement. Il a insisté sur les financements du secteur privé et l’éducation, et la sensibilisation des populations à l’importance des ressources en eau et de l’assainissement.