21e congrès international de l’AAEA à Abidjan – problèmes d’eau et d’assainissement : l’Afrique cherche 75 mille milliards de dollars

21e congrès international de l’AAEA à Abidjan – problèmes d’eau et d’assainissement : l’Afrique cherche 75 mille milliards de dollars

La cérémonie d’ouverture du 21e Congrès international de l’eau et exposition de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA), combinée à la 7e Conférence sur la gestion des boues de vidanges, s’est tenu dans le Palais des Congrès de l’hôtel Ivoire, dans la capitale Ivoirienne. La cérémonie de lancement de ce double événement, qui a regroupés plusieurs acteurs qui sont sans le secteur de l’eau et du sous-secteur de l’assainissement, a été présidée par Patrick Achi, le Premier ministre de la Cote d’Ivoire, qui a eu à diriger l’AAEA. Il ressort de ce conclave qu’il faut 75 mille milliards de dollars à l’Afrique,  selon les responsables de l’AAEA, pour résoudre les problèmes de l’eau et de l’assainissement

La ville d’Abidjan est la capitale de l’Eau et de l’Assainissement. Elle abrite, durant les quatre jours, le 21eCongrès international de l’eau et exposition de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA). Les ministres de l’Eau et de  l’Assainissement des pays africains, accompagnés de leurs collaborateurs et les acteurs du sous-secteur, sont en conclave pour une course contre la montre pour l’atteinte des ODD 6.1 et ODD 6.2 dont l’horizon est fixé en 2030. C’est Issakha Diop, ministre auprès du ministre de l’Eau et de l’Assainissement qui a conduit la délégation sénégalaise, composée de directeurs généraux et de techniciens.

Le directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS),  Mamadou Mamour Diallo, qui a pris part à cette cérémonie a fait face à la presse. Et c’est pour dire : «le premier enseignement que nous allons tirer est que le Sénégal a été reconduit à la vice-présidence de l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement, et rappeler également que le Sénégal va présider la région Afrique de l’Ouest. Ce qui est une confirmation du leadership du Sénégal dans le domaine de l’eau et de l’assainissement», a soutenu le Dg de l’ONAS.

Et d’embrayer, sur la même lancée, pour expliquer les travaux. «Autre enseignement, c’est également les discussions qui ont pu avoir lieu entre les différents (es) spécialistes. Et aujourd’hui, je pense que les participants au congrès ont tous compris l’importance de l’eau dans les politiques publiques», a laissé entendre ce dernier.

Selon lui, avec les changements climatiques, les Etats doivent avoir «une approche beaucoup plus  proactive et qui prenne en compte cette rareté de l’eau, de manière à satisfaire la demande de plus en plus prégnante des populations. C’est un aspect qui a été bien développé à travers les différents panels».

En outre, Mamadou Mamour Diallo s’est prononcé sur le volet assainissement qui le concerne le plus. Dans ses propos, il s’est réjoui de sa boîte, faisant savoir que le Sénégal est un pionnier dans le domaine de l’assainissement en Afrique. Et il n’a pas de leçon à recevoir, aujourd’hui, dans le domaine de l’assainissement. «Le président de la République, Macky Sall, a mobilisé des financements importants, en milliards de francs Cfa, pour faire de l’assainissement un sous-secteur prioritaire. Et je me réjouis de voir que les pays africains qui nous entourent sont en train de suivre, pour la plupart, le modèle sénégalais en la matière.»

 

L’Association africaine de l’Eau change de dénomination, en prenant en compte la dimension assainissement, une décision bien appréciée par le Dg de l’ONAS. «Auparavant, c’est le volet eau qui était pris en compte. Aujourd’hui, beaucoup d’efforts ont été fait dans le domaine de l’eau potable. Comme l’a indiqué le Premier ministre ivoirien, 85% des eaux potables seront transformées en eaux usées ; donc, il faudra prendre en considération cet aspect et voir comment la gérer pour respecter les normes environnementales et d’hygiènes publiques. Force est de constater que les bailleurs présents sur place sont en train de se mobiliser pour injecter le maximum de fonds pour relever le défi et permettre l’atteinte des ODD.»

Et de poursuivre, sur les projets en cours sur la gestion des eaux pluviales durant le prochain hivernage, au-delà du 2e plan : «Au niveau de l’ONAS, nous avons travaillé sur un plan spécial hivernage 2023 que nous allons soumettre aux autorités qui est voie d’être étudié. Incha-Allah, avec leur approbation, nous allons l’exécuter». En attendant, pour régler le problème de l’eau et de l’assainissement, il faudra un coût de 75 mille milliards de dollars pour l’Afrique,  selon les responsables de l’AAEA.

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